Épouse-moi mon pote

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Épouse-moi mon pote
Description de l'image Épouse-moi mon pote.png.
Réalisation Tarek Boudali
Scénario Tarek Boudali
Nadia Lakhdar
Acteurs principaux
Sociétés de production Axel Films Productions
M6 Films
Studiocanal
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie
Durée 92 minutes
Sortie 2017

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Épouse-moi mon pote est une comédie française réalisée par Tarek Boudali, sortie en 2017.

Il s'agit du premier long métrage de Tarek Boudali.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Yacine quitte son Maroc natal pour aller étudier l'architecture à Paris. Élève studieux, il ne se présente pourtant pas à son examen après une soirée trop arrosée. Désormais en situation irrégulière sur le sol français, Yacine vit de petits boulots non déclarés sur des chantiers de BTP. Il sauve cependant les apparences en faisant croire à sa famille, restée au pays, qu'il travaille comme architecte sur un gros projet.

Pour légaliser sa situation, il décide de se marier avec son meilleur ami et voisin, Fred. Ce dernier accepte, au grand désespoir de sa petite amie, Lisa, qui rêve de l'épouser malgré sa fainéantise et le fait qu'il soit au chômage. Après leur mariage, Fred et Yacine vont devoir trouver de nombreux stratagèmes pour M. Dussart, un inspecteur tenace voulant vérifier qu'il ne s'agit pas d'un mariage blanc[1].

L'histoire se complique encore plus quand Ima, la mère de Yacine, débarque en France quand elle apprend par inadvertance le mariage de son fils avec une certaine Frédérique. Yacine fait alors passer Lisa pour sa femme auprès d'Ima. Parallèlement, Yacine est embauché par son ancien camarade Stan qui dirige une entreprise d'architecture de high standing. Il se retrouve obligé de travailler avec Claire, son premier amour en France, à qui il a brisé le cœur en ne venant pas à la soirée de fin d'étude à cause d'un accident.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

  • Titre original : Épouse-moi mon pote
  • Titre de travail : Mariage (blanc) pour tous
  • Réalisation : Tarek Boudali
  • Scénario : Tarek Boudali, Nadia Lakhdar, avec la participation de Khaled Amara et Pierre Dudan
  • Photographie : Antoine Marteau
  • Décoration : Samuel Teisseire
  • Costumes : Aurore Pierre
  • Son : Arnaud Lavaleix
  • Montage : Antoine Vareille
  • Musique : Maxime Desprez et Michael Tordjman
  • Production : Christophe Cervoni, Marc Fiszman
  • Sociétés de production : Axel Productions, M6 Films et Studiocanal
  • Société de distribution : Studiocanal (France)
  • Pays de production : Drapeau de la France France
  • Genre : comédie
  • Durée : 92 minutes
  • Dates de sortie :

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Avec Épouse-moi mon pote, initialement intitulé Mariage (blanc) pour tous, Tarek Boudali tourne son premier film en tant que réalisateur[2]. Au casting il nomme ses acolytes Philippe Lacheau[3] et Julien Arruti (équipe du film Babysitting).

La vidéaste Andy Raconte y fait ses premiers pas au cinéma[4], tout comme Charlie Vincent (participante à l'émission de télévision de téléréalité Koh-Lanta)[5] ou encore le disc jockey et producteur Manuel Blanch[6].

Le tournage débute en juillet 2016 en Île-de-France[7]. La scène dans laquelle Fred et Yassine sautent d'un pont a été tournée sur le pont de Chennevières-sur-Marne[8]. La scène du mariage civil a été tournée dans la mairie de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)[9].

Accueil[modifier | modifier le code]

Critique[modifier | modifier le code]

Sur Allociné, le film obtient une note de 3,2/5 de la part des spectateurs et de 2,2/5 de la part de la presse[10].

Critiques négatives[modifier | modifier le code]

Lors de sa sortie, le film a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux et par la critique, l'accusant de véhiculer des stéréotypes homophobes, voire de promouvoir l'homophobie[11]. Dans Le Parisien, on peut notamment lire « en dépit de quelques situations amusantes, le film tombe parfois dans la vulgarité et ne brille pas par son habileté à épouser la cause homosexuelle »[12]. Plusieurs autres critiques parlent également d'homophobie et de stéréotypes embarrassants à propos du film. Le Nouvel Observateur évoque des « clichés éculés », et un récit où « l'homosexualité est clairement perçue ici comme une nébuleuse à part, antithétique de celui du monde hétéro, avec laquelle il s'agit au mieux de composer, mais dont les sujets sont paradoxalement capables de s'implanter partout, se glissant sous chaque slip ou derrière chaque visage ». Pour l'hebdomadaire, le film « véhicule ainsi l'idée que l'homosexualité s'implante par la pratique (en jouant au gay, on peut le devenir !) et se développe par capillarité »[13]. Libération parle d'une comédie « désolante », « bête, méchante, homophobe, sexiste »[14]. Le Monde parle d'un film de « l’ère Cyril Hanouna », « vulgaire et laid », « homophobe et misogyne »[15]. 20 minutes évoque lui aussi une représentation des homosexuels qui n’évite pas « les clichés ». Interrogé par le journal à propos du film, Didier Roth-Bettoni, auteur de l'essai L’Homosexualité au cinéma, déclare : « On en revient toujours à la caricature de l’homosexuel efféminé et obsédé sexuel. On peut rire de beaucoup de choses… quand c’est drôle ! Quand c’est simplement de la paresse intellectuelle et des clichés identiques à ceux d’il y a quarante ans, ce n’est pas amusant »[16].

En revanche, Télérama écrit que le film ne se moque pas des homosexuels mais des clichés que peuvent avoir certains hétérosexuels sur les gays[17].

Critiques positives[modifier | modifier le code]

Certaines critiques sont cependant positives, à l'instar de celle parue dans Closer : « Une nouvelle fois réunie sous la direction de Tarek Boudali, la bande à Fifi signe une comédie efficace » tout en regrettant « un peu l'abus sur les clichés homo ». Pour Public, il s'agit de « la meilleure comédie de cette fin d'année ». Jean Serroy du Dauphiné libéré écrit quant à lui « sur un thème sérieux, une joyeuse et grosse rigolade, à prendre comme telle, sans en demander plus, mais en ne s’en amusant pas moins ». Dans L'Express, Christophe Carrière écrit qu'« on voit d'ici les ressorts de la comédie, mélange de Green Card et de La Cage aux folles. Rien de bien nouveau donc, mais assez plaisant car très bon esprit, avec un message évidemment positif, contrebalancé par de bonnes vannes politiquement incorrectes[18] ».

Box-office[modifier | modifier le code]

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau de la France France 2 467 154 entrées[19] 9

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mariage (blanc) Pour Tous » (consulté le )
  2. « Tarek Boudali débute le tournage de son premier film », La Parisienne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Mariage (blanc) pour tous » (consulté le ).
  4. « Andy Raconte débarque au cinéma avec le film Mariage (blanc) pour tous ! », Public,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Damien Mercereau, « Koh-Lanta : Charlie Vincent fait ses débuts au cinéma avec Tarek Boudali », Le Figaro.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) « Épouse moi mon pote (2017) : Full cast and crew », sur Imdb (consulté le ).
  7. « L'équipe de Babysitting réunie dans Mariage (blanc) pour tous », sur Première, (consulté le ).
  8. Alexandre Arlot, « Après « Babysitting », Tarek Boudali réalise son premier film », Le Parisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Thierry Dague, « Quand Fifi épouse Tarek... », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Épouse-moi mon pote », sur Allociné
  11. Marine Le Breton, « Le film "Épouse-moi mon pote" accusé de véhiculer des clichés sur l'homosexualité », Le HuffPost.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. P.V., « «Épouse-moi mon pote» : inégal », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Guillaume Loison, « "Epouse-moi mon pote", énième comédie qui rit des gays, mais pas avec eux », L'Obs,‎ (lire en ligne)
  14. Ticket d'entrée sur liberation.fr du 30 octobre 2017
  15. Murielle Joudet, « « Épouse moi mon pote » : comédie à l’ère d’Hanouna », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. Fabien Randanne, « Épouse-moi mon pote : Le cinéma français rit (trop ?) du mariage pour tous et des homos », 20 minutes.fr,‎ (lire en ligne)
  17. Nicolas Didier, « “Epouse-moi mon pote” : franchement, on s'attendait à pire », Télérama,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Critiques presse Épouse-moi mon pote », sur Allociné (consulté le )
  19. « Épouse-moi mon pote », sur JP's Box-Office (consulté le )


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]